Hélène avait pris goût au dressage, ce qui n’était pas pour
déplaire à sa monitrice d’alors. Avec une autre camarade, elles étaient 2 au club à pratiquer
cette discipline exigeante.
Diane les entraînaient elle-même à part, leur transmettant
tout son savoir avec un plaisir non dissimulé de partager un art quelque peu
délaissé par la majorité des cavaliers.
Bien évidemment, on se piqua tous au jeu et l’inscription
aux championnats de Normandie était inévitable…
Organisation :
-
lieu : Saint-Lô, à 200 ou 250 km d’où nous habitons
-
durée : un week-end
-
logistique : hôtel sur place et poney à
transporter…
Nous avions une Volkswagen Polo avec crochet d’attelage.
Restait un van à trouver pour transporter la monture.
Celui-ci nous fut prêté par les parents d’une camarade d’Hélène. La suite a été quelque peu… pittoresque !
Imaginez une Polo.
Ajoutez-y un van d’une longueur au moins équivalente et
mettez-y un poney dedans… Vous avez là l’image de l’équipage, conduit par… Bibi
qui n’avait jamais pratiqué ce type d’exercice. A noter que le poids du van et du poney devait être
supérieur au poids de la voiture, ce qu’interdit le code de la route !
C’est ainsi que nous sommes élancés sur la route, Hélène et
moi, un vendredi soir.
Je ne relaterai pas mes premières inquiétudes de départ,
l’accroche du van à la voiture, la montée du poney dedans, la conduite de la
polo avec le van, l’engagement pris
d’aller jusqu’au bout de l’aventure, les heures de conduite pendant lesquelles
au moindre mouvement de l’animal on sentait la voiture qui bougeait, l’embrayage
qui chauffait dans les côtes, la consommation énôôôôôrme… même en roulant à 90
km/h….
Je ne pense pas avoir transmis tous mes doutes à Hélène. Elle était dans l’excitation du voyage et de ces championnats, ravie, je pense, de partager ce semblant
d’aventure avec son père. Je souhaitais la laisser tout à son rêve de cavalière…
Nous sommes arrivés à Saint-Lô de nuit, bien heureux que
tout se soit correctement déroulé.
Après ce long périple, il nous fallait trouver le lieu de
compétition pour y déposer van et cheval, puis l’hôtel réservé. Derniers
efforts après ces heures de tension lancinante. Barrage de police au loin !
Pas bon du tout vu la charge que nous trainions derrière
nous, et l’incapacité dans laquelle j’aurais été de faire une marche arrière
avec la remorque ! Je me serais mis en travers sans nul doute !...
Ni une, ni deux, la voie était assez large, j’ai fait demi
tour, à bonne distance de la marée-chaussée, sans demander mon reste, en
faisant fi de la ligne continue… cette infraction ne pesait pas au regard de
celle que je tirais depuis des heures…
Nous avons rapidement trouvé box, hôtel et repos…
Le lendemain, Hélène a fait une belle compétition.
Le jour même, nous repartions dans l’autre sens, plus
enhardis que la veille.
Bien heureux de rentrer à la maison avec une médaille
d’argent en poche!
Que n’avons-nous pas fait pour satisfaire leur passion
équestre !
2Pa
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